
On a tous un jour au l’autre pris place dans ces cabines, d’où jaillissent des éclairs de flashs derrière un rideau. Un moment d’attente et on découvre l’image finale. Retracez avec nous l’histoire de cette boîte magique: le petit rideau tiré et le tabouret à la bonne hauteur? … le jeu peut commencer…

1889 - Enjalbert invente la photographie automatique

Lors de l’Exposition universelle de 1889, Ernest Enjalbert présente son appareil photo automatique. En glissant une pièce d’argent d’un demi-franc dans une fente et en suivant les instructions données par divers cadrans on obtienne cinq minutes plus tard un portrait de soi sans que personne n’intervînt. La pose dure de trois à six secondes, mais le cliché délivré est plutôt de mauvaise qualité et tombe souvent en panne.
1890 – Conrad Bernitt et son automate Bosco

En 1890 Conrad Bernitt, un Allemand, copie l’idée d’Enjalbert et dépose un brevet pour un appareil similaire. Il présente son « automate Bosco » en 1893, à l’occasion de la 1ére exposition internationale de photographies d’amateurs à Hambourg: en introduisant une pièce de 10 centimes et en attendant quelques minutes, la personne pouvait recevoir son portrait. Perçu comme une attraction, l’automate Bosco était souvent déposé dans les fêtes foraines et les parcs d’attraction.
1911 - Spiridione Grossi et ``Sticky Backs``
En 1911, Spiridione Grossi, conçoit un cabine photo permettant de délivrer six photographies sur une seule étroite bande papier. Le dos de la bande, une fois humidifié, se colle à toute les surfaces, ce qui donne à ce procédé son nom « Sticky Backs ». L’intervention d’un photographe est toujours requise, mais on considère le Studio Grossi comme le précurseur des bandes photomaton.
1924 : « Photographiez-vous vous-mêmes ! Huit photos en huit minutes. »


En 1924 un inventeur américain, d’origine russe, Anatol Marco Josepho, installé à New York, dépose le brevet de premier système de prise de vue individuel entièrement automatisé. Il suffit d’insérer une pièce de 25 cents pour obtenir une bande de huit photos de qualité respectable. Et tout cela en moins de dix minutes et sans présence d’un photographe!
Anatoles – les premières cabines photographiques sont utilisées à New York à partir de l’année 1925 et remportent immédiatement un franc succès. Rapides et à prix très abordables, elle permettent de nombreuses applications: photos d’identités pour les contrats de travail, permis de conduire, cartes d’identités, passeports, mais également les cartes de vœux ou cartes d’anniversaire.
1927 - million dollars pour la cabine photo
En 1927, un entreprenant homme d’affaire new-yorkais, Henry Morgenthau, en regroupant plusieurs investisseurs, acquiert les droits de la cabine photo automatique d’Anatol Josepho, pour une somme d’un million de dollars. Le consortium, nommé alors Photomaton Inc, installe les cabines dans les lieux publics (halls de gare, stations de métro, salles de jeux, etc.) de plusieurs pays. Le photomaton est né!
1941 : Phillip S. Allen - développement en 4 minutes
Une amélioration marquante pour le photomaton est inventée en 1941 par Phillip S. Allen. En créant un nouveau dispositif interne, qui permet au papier de transiter par différents bains de développement beaucoup plus rapidement, il réduit le temps d’attente entre la pose et la réception des photos à 4 minutes.
Années 50
En France, les cabines connaissent leur véritable expansion pendant les années 1950, sous l’influence du mode de consommation américain. Les anciens modèles de cabines étaient équipés de flashes, qui se déclenchaient automatiquement à intervalles réguliers après l’introduction des pièces dans le monnayeur. Une toile amovible était généralement installée en guise de fond, derrière la personne photographiée. Ces cabines, qui n’utilisaient pas de pellicule photographique, délivraient des bandes de trois, quatre, cinq ou six portraits d’identité différents sur papier argentique, au bout d’environ quatre minutes. D’abord exclusivement en noir et blanc, les photomatons se convertissent à la couleur dans les années 1970.
1993 et après
En 1993, à l’initiative de la société SPIE et de l’inventeur Michel Ducos, les anciennes cabines argentiques sont progressivement remplacées par des cabines équipées d’une caméra numérique, d’un écran vidéo et d’une imprimante à sublimation thermique. Aujourd’hui, en France, les photocabines sont représentées par la société Photomaton.
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